Synopsis: Cole Young est un participant de combat ‘de rues’ qui ne compte pas beaucoup de victoire à son actif. Il est malgré tout soutenu par sa femme et sa fille dans sa passion. Un jour suite à une énième défaite un certain Jax, soldat de son état, vient à sa rencontre et tente de le recruter pour sa mission. Cole refuse mais peu après un mystérieux ninja bleu contrôlant la glace l’assaille lui et sa famille. Sauvé In Extremis par le militaire il se retrouve très vite plongé dans une histoire de Grand Tournoi pour sauver la Terre de l’invasion d’un Tyran venu d’un autre monde…
Il fera alors la rencontre d’autant d’alliés que d’ennemis, venu participer à cette étrange compétition qu’est le Mortal Kombat. Mais Shang Tsung, Grand Sorcier de l’OutWorld ne l’entends pas de cette oreille. Et c’est avant même le début de la première joute qu’il envoie ses assassins sur les ‘Héros de l’EarthRealm'…
Réalisateur: Simon McQuoid
Distribution:
Lewis Tan: Cole Young
Jessica Mcnamee: Sonya Blade
Josh Lawson: Kano
Mehcad Brooks: Jax
Hiroyuki Sanada: Hanzo Hasashi
Joe Taslim: Bi-Han
Ludi Lin: Liu Kang
...
Reset pour la franchise de jeu de baston au cinéma. On oublie les films des années 90 et on relance une partie. Alors, qu’est ce que ça vaut ? Et bien ce n’est pas mal mais j’en attendais plus pour ma part. Néanmoins cette adaptation réussit plutôt bien son pari malgré quelques libertés qui restent dans le domaine de l’acceptable.
Première de ces libertés, le héros même du métrage, qui constitue de fait un nouveau personnage dans la saga. Lewis Tan interprète un héros sympathique, avec une bonne bouille mais qui clairement ne comprends pas tout à la situation qui l’accable. Il pensera surtout envers et contre tout à la sécurité de sa famille, ce qui s’entend. Famille adorable par ailleurs, le papa, la maman et la fille étant tout trois très charmants. On ne peut cependant pas s’empêcher de penser que le rôle n’a été créé que pour instaurer cette sacro-sainte notion de ‘famille’ dans le lore qui à la base n’en a pas vraiment…
Autre point qui se distingue des jeux, et qui est là pour expliquer les capacités des Kombattants: la notion des ‘Arkanas’. En fait la ‘force intérieur’ de chacun et qui se manifeste différemment en fonction des individus. Ce pouvoir n’est pas inné et il faut savoir le déclencher puis surtout le contrôler. Chez Liu Kang il s’agira de la maîtrise du feu, chez Kano d’un ‘regard laser’, chez Kung Lao d’un chapeau acéré fort pratique pour faire des tranches de saucisson. Et ainsi de suite…
Liu Kang le vrai héros et son pote Kung Lao
Mais le plus gros rajout c’est cette notion de ‘La Marque’. Dans cette version filmique, chaque ‘élu’ possède le logo du jeu quelque part sur le corps pour signifier son statut. Mais ce symbole n’est pas définitif. Si le porteur se fait tuer par un autre individu, alors la marque passe du vaincu au vainqueur. Et c’est ainsi que petit à petit les ‘Champions de la Terre’ se désignent par eux-mêmes. Le moment venu, Raiden le Dieu-Tonnerre se pointe dans son temple et envoie ses hérauts recruter les combattants.
Sonya Blade et Kano. Toujours le grand amour...
Voilà pour les changements. Le reste ma foi ne colle pas trop mal au jeu…voir aux jeux. Car nous ne croiserons pas uniquement le roster de Mortal Kombat 1 dans cette aventure, d’autres personnages issus d’épisodes plus récent feront également leur apparition. Citons Kabal ou Nitara. Après il y a aussi LE grand absent qu’est Johnny Cage, mais la patience est de rigueur. Tout vient à point qui sait attendre…
Reiko, Mileena et Kabal sont en avance sur le planning...
Parlons maintenant un peu de la réalisation et de la technique…et là on va être moins conciliant. Simon McQuoid livre un résultat convenable mais pas transcendant. Le montage est parfois brouillon ou trop concis. Il manque quelques plans de coupe et/ou de respiration ici et là entre deux scènes. Les séquences d’actions sont selon certains avis assez peu réussies. Pour ma part elles fonctionnent mais on a clairement vu mieux ailleurs. Le réalisateur originaire d’Australie n’avait visiblement travaillé auparavant que dans le domaine de la publicité, et je peux comprendre que passer d’un format ultra-court à un long de 110 minutes ne doit pas être évident. On ressent tout de même sa passion et son envie de bien faire plus que louable. Mais l’ensemble manque de corps, de souffle épique.
Il est là, il est beau, il est grand, personne ne peut le battre: Sub-zéro !
Les effets spéciaux quand à eux sont comme bien souvent dans les métrages un rang en dessous des Blockbusters méga-friqués assez disparate. Là où certains tiennent la route d’autres loupent le coche. Les effets de Glace et le feu de Liu Kang sont à classer dans les bons FX, un ou deux fonds verts et effet peu ragoutant de Fatalité sont à classer dans les mauvais. Dans l’ensemble ça se tient quand même Pour s’en convaincre il suffira de comparer le Reptile dans le film de 1995 et celui présent ici…Regrets pour le Goro en total image de synthèse, l’animatronique d’antan était tellement cool…
La mâchoire Tarkatan de Mileena n'est pas des plus heureuses graphiquement parlant
Et sinon les combats ? Parce qu’on est quand même là pour çà.
Et bien le résultat est mitigé. Les chorégraphies sont bien mise en scène mais ne paraissent absolument pas naturelle. Le millimétrage des mouvements se ressent grandement, c’est du par cœur que les acteurs-cascadeurs on effectué 1000 fois auparavant. Vous me direz c’est pareil dans tous les films…Certes. Mais ici le coté ‘enchaînements de mouvements pré-établis’ est parfois – souvent – trop marqué. Ca manque de spontanéité... de ‘cinéma’ on est d’accord mais cela aurait mérité d’être un peu plus ‘brut de décoffrage’…
Reptile Vs Kano
En ce qui concerne le gore il y en à mais pas trop. Enfin je pense que les ados de 14 ans trouveront certaines exécutions pleines d’hémoglobines parfaitement jouissives mais en soi on est dans du ‘délire’ et pas du tout dans de l’horreur ou du glauque. Toutefois il y a quelques plans sacrément osés auxquels je ne m’attendais pas… On reste quand même dans Mortal Kombat !
L'avis d'Amidon, le chat de la maison:
Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.